«Timber»

Bûchez, bûcherons.
Fendez ce bois d’ébène,
Que la sève y coule,
Que  la bile noire se répande sur vos cap d’acier.
Un arbre qui s’effondre sur la mousse du sol ravagé.
Un arbre qui tombe seul.
Un arbre suicidé.
Aucun témoin : aucune preuve.
Aucune preuve ?
Le vide.
Peut-être.
L’absence.
L’absence de yeux qui pourraient approuver.

Ce bois fera un jour une guitare,
Acoustique,
Sur laquelle sonnera l’histoire de cette mort assistée des boulots mitigés et des chênes esseulés.