Seabiscuit

La paresse.
L’orgueil.
La gourmandise.
La luxure.
L’avarice.
La colère.
Et.
L’envie.

Parfois…  Je suis fainéante.  Je soupire de vanité.  Je mange une deuxième assiette de tacos.  Je pense au sexe anal.  Je laisse mes parents payer mon épicerie.  Je suis vraiment en criss.

La plupart du temps, un « j’aurais tu dû? » escorte le péché.  Moments coupables.  Minutes honteuses.  Est-ce que je m’en veux?  Devrais-je m’en repentir?  Non.  Pas de promis-juré-je-ne-le-referai-plus. Ce sont des choses qui arrivent.  Ce n’est pas monnaie courante donc c’est ok.

Et.
L’envie.
Partout.  Tout le temps.

Contrairement aux autres impuretés, l’envie est pour moi une transgression plutôt récente.

Plus jeune, j’étais un cheval de course.
Déjà que le cheval aime le labeur, lorsqu’en challenge, confronté à d’autres écuries, il se dépasse. Les compétiteurs sont des motivations, des poussées pour aller plus loin.
La convoitise se canalise en stimulation, en défi, en raison d’être.

Du galop, au trot, au pas.
Je ratatine sous le poids des exploits des autres.

Ma génération est au stade du moment magique où ça explose, ça foisonne, ça donne enfin quelque chose.  L’âge où tout est à conquérir.  Où le possible n’a pas de limite.  Les carrières se définissent et prennent de l’expansion.  Les visages que l’on traitait avec ignorance deviennent spéciaux et uniques car désormais connus.

Jument devenue poney.

Jockeys,  poste à combler : bride à changer.

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