GP

Un journal pas intime

Saint-Valenchose

J’ai enfin réussi à faire la croix du Mont-Royal sur ton cas.

Ciao bye le cul-de-sac psychoaffectif ;
Bonsoir la pénurie de Sriracha dans mon lit.

13/02

Indices d’ampoules de rue aux menues auréoles
Des yeux qui s’ouvrent dans des jours opaques pétrole
Le soleil se la joue encore farniente
J’ai des bras mous spaghettis al dente
Un cerveau en barbeaux
Allez printemps, passe donc en tempo allégro.

Barborteur

Ton nombril est la plus belle piscine du quartier

Porte donc des flotteurs
Pour ne pas t’y noyer

Ça serait bête

T’as beau être égoïste
Mais ne plagie quand même pas Narcisse

Frileux for ever

Je sais pas c’qu’on t’a fait.
Mais, ça pas l’air facile.
T’as plus de ressentiments dans l’sang que Boom lui-même.

P’tit loup.
Ça va aller, t’sais.

Y’a plein de guenilles pour leurs torchons.
Tu vas la trouver ta princesse coincée.
Inhibée, comme toi.

Vous vivrez vieux et précautionneux.
Heureux et timides de risques.
Aveuglément contentés face à ce que vous manquez.

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Press play

J’ai gravé un CD
En pensant à toé
Pis d’la tip de mon Sharpie,
J’ai inscris

(Pas de fautes,
Rien.
J’ai fait attention,
T’sais.
C’tait important.)

J’ai gribouillé un titre pas rapport
Et mon crayon permanent
Maquillait ainsi l’espoir
D’être le métal à ton aimant.

C’est pas toi, c’est moi.

Sur mon thorax
Ta barbe de cinq jours
Picote
Et papote
Pleine de détours
Pour qu’on prenne ça relaxe

Couarde, ta mâchoire évasive
Choit sur ma cage thoracique pensive

Pontiac G6

Tes yeux tannants
Un coup d’œil coquin

Je t’observe, le cœur en pain
De mon rétroviseur content

Liste de lecture classified

Au bar, j’suis la fille qui bullshit qu’a coucherait avec n’importe lequel des gars du band. Un p’tit peu trop tard plus tard, au bout d’mes 5-6 pintes pis d’ma dose de shots gratis, j’retourne seule à la casa, penaude et chaudaille, en écoutant en chemin ma playlist « secrète » de tes bands prefs.

Poids plume

T’as l’moyen de faire disparaitre la pesanteur d’la vie.
Avec toi, j’me sens comme un hippo dans l’eau.

Température variable

Mes ventricules rushent autant qu’mes calorifères.
J’ai l’sang comme d’la mélasse qu’on aurait laissé au fridge.

J’allume mon Bluetooth pis le fais catapulter d’la soul.
Tel un pinball maison de vocalises pops noires,
Les mélodies rebondissent sur les murs blancs cassés d’mon appartement.

Et en pas grand temps,
J’ai un peu plus chaud qu’une minute auparavant.