«I’m dreaming of a white Christmas»
par GP
Ça se travaille tranquillement.
C’est cyclique.
Chaque année.
La canicule s’étouffe. Les degrés sont en décroissance.
Les cuisses se camouflent peu à peu.
Les sandales se préparent à hiberner.
Les feuilles brûlent et enduisent l’asphalte.
On dirait du crémage sur les trottoirs.
Ça craque. Ça grésille sous les semelles.
On piétine des chips de feuillus.
Les végétaux se passent ensuite le mot. Il est temps d’être exhibitionniste.
On se réapproprie les frissons.
On réapprend à grelotter.
Le pouce se fait mettre à l’écart, et les doigts s’agglutinent sous les moufles.
Et un bon matin, ça y est.
Le monde est stone.
Le monde est gelé.
Il y a de la coke au sol.