Laurier à Jean-Talon.

par GP

Seule dans un métro,
Dans un wagon qui t’appartient.
Tu montes le volume et tu chantes tout haut.
Quatre stations.  La ligne orange te tient.
Une bonne toune, un bonbon.
Une trop bonne toune et le privilège d’un fourgon.
Une toune qui te fait levé.
Une toune qui te fait bander.
Une toune qui te fait rêvasser.
J’suis là, et je danse.  Je danse sur les rails,
Dans l’enclos périodique des allez et venus.
Moment sans embuche, sans raison, sans faille,
Comme un serpent qui se dandine, tu mues.
Tu te détaches de ta vieille peau,
Des tes maux, des tes taux, de tes crocs.
C’est Laurier à Jean-Talon,
Seule et affranchie,
où quand les portes s’ouvrent à ta station,
C’est ce sourire que tu brandis.

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