GP

Un journal pas intime

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Pop le propane

La peau du saumon grésille sur le grill
Le vin rosé couleure mes bajoues volubiles
Tu ris d’mes doigts d’pied saleté
Sous l’regard du bonhomme qui ramasse les consignées

On trinque à pas de lendemains
Du fun sans frein

On programme le réveil pareil
Au snooze on s’en voudra d’la veille

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1998

Du verglas plein la rue
On s’accroche aux bourgeons congelés
On patine de nos Sorel

Penchés prêts du poêle
Les feutres ded’sour
On s’fait sécher la doublure

PM

Le cell qui surchauffe
On garde l’ombre pour le scotch
Pique-nique blanket
Le vent dans les couettes
Jaloux des canards
On pogne pas le cafard
À deux à côté du lac
L’émotion en vrac

Crush (pas l’soda)

J’ris de tes blagues comme une gamine
À mesure que je glousse
Des meilleures tu pousses
Une après l’autre, telle une carabine

Mes yeux de lune me trahissent
À chaque coin des pattes d’oies
Des rides de joie à cause de toi
Victorieux, le drapeau d’mon bonheur tu hisses

DJ Comptine

C’est toi aux platines ce soir
Tu fais jouer les disques de ma colonne
Un à un, les grands hits de mes vertèbres

Contorsion de sons

Dos à dos
Face à face
Donnez-vous la main
Et changez d’position

STaime

Des sentiments treize ans et plus
À l’intérieur des vitres de l’abribus
Des bisous baveux
Mais rien de sérieux
Ta main gigote sous mon manteau
Ça va être beau tantôt

Brain fitness

Pas de gym aujourd’hui
J’ai assez pelleter de nuages

Régime

J’ai le cœur gros.
Faudrait je le mette à diète.

Balconetteries

Le lait dans mon café pleume
Perchée sur la galerie au 3e de l’immeuble

J’ai l’air d’une va-nu-pieds
La coiffe ébouriffée, le bout des gants découpés

Comme une ourse confo sous sa peau
Emmitonnée dans les gros poils mérinos de mon poncho

Je clope
Évitant de réfléchir à mes plus récents flops

La corniche d’en face me fait des grimaces
Je me languis en raison de mood de limace

Pas grand-chose de paradisiaque à fixer le Tarmac
Pendant que la brise s’adonne à me gifler de claques

J’ai le goût de starter un feu de foyer
Avec les pages chiffonnées de mon calendrier

Je clope
Évitant de réfléchir à mes plus récents flops
Et je clope
Évitant de réfléchir à mes plus récents flops

Besoin de distractions
Je file un mauvais coton

Il y a les ombres des voisins qui se font à déjeuner
Deux œufs pochés sur le top de leurs grains entiers

Moi j’ausculte la ruelle
Patiente que me poussent des ailes

Rentrer le dehors

T’as le bout de tes Doc Martens plein de calcaire.
C’pas grave, garde-les. On est wild.
Le plancher est pas propre de toute façon.
Pis c’est parfait d’même,
Parce que des tuiles sales, c’est signe de vie.