On perd. On gagne. On perd. On gagne.

par GP

On perd nos dents de lait.
On perd notre virginité.
On perd des amis, des amants, des parents.
On perd la vue, l’ouïe, et l’aisance de la mobilité.

On égare, on abandonne, on cède, on laisse.

Chaque fois que l’on perd, une certaine affliction s’enclenche.  Chaque fois qu’elle est conclut, on perd une fraction de mémoire.  On oublie.  On omet.  On désapprend.

Cette perte de souvenir, c’est ce qui justifie de recommencer.

Faut-il tellement aimer pleurer ou faut-il simplement gagner, perte après perte, l’assurance de mieux récidiver?

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